Avec son approche culturelle et artistique de la langue française, la Caravane des dix mots contribue à décomplexer la prise de parole et à faciliter l’expression de chacun, qu’elle soit artistique ou citoyenne !
La démarche et les outils qu’elle développe avec Onésime mettent en valeur la parole des jeunes par une approche ludique et participative.
Mais qu’est ce que c’est que cette Caravane ?
La Caravane des dix mots est un projet artistique et audiovisuel autour du partage de la langue française et de la francophonie qui entend « aller à la pêche au sens des mots au delà de leur propre définition pour montrer la richesse et la diversité culturelle que chaque être humain porte en lui ».
En savoir +
Il y a dix ans, ce projet né en région Auvergne-Rhône-Alpes en France a pris une ampleur internationale, en étant partagé par des équipes artistiques sur les cinq continents, de l’Arménie à l’Argentine, du Yukon au Katanga et de Tunis à Tananarive. La Caravane des dix mots encourage les artistes et les citoyens francophones à aller à la rencontre les uns des autres pour révéler la diversité des expressions artistiques et des pratiques langagières des francophones. Conçue comme un espace d’échanges culturels, la Caravane des dix mots utilise le français, langue partagée, comme passerelle vers d’autres langues, d’autres cultures.
La langue française est à la fois une matière commune pour l’action artistique et un prétexte pour aborder d’autres thématiques comme le plurilinguisme, l’hospitalité des langues et bien sûr l’échange interculturel. La Caravane des dix mots explore le rapport des francophones à leur langue partagée, dans la variété de ses dimensions : la dimension individuelle de l’expression, de l’affirmation et du développement de soi ; la dimension communautaire ou sociale de la communication et du sentiment d’appartenance à un groupe ; et enfin, la dimension politique et culturelle de la diversité des français et du rapport des langues entre elles pour accueillir le métissage et les inventions langagières qui émergent de la cohabitation des langues.
Pour en savoir plus : www.caravanedesdixmots.com
Réduire
Mais qui sont ces gens ?
A bord de cette Caravane, quelques fous qui ont eu cette envie de profiter du partage linguistique pour aller à la rencontre de l’autre et de la diversité culturelle. La Caravane des dix mots a créé Onésime pour partager ses réflexions et ses outils en matière de sensibilisation à la francophonie et à la diversité culturelle.
En savoir +
Dans cette aventure, elle s’est entourée d’experts et de partenaires qui nous accompagnent et nous font profiter de leur recherche et de leurs expériences.
- Célestine Bianchetti, chargée de projet action culturelle et linguistique au département Langue française, Livre et Savoirs de l’Institut Français
- Anne Garro, conseillère pédagogique – Académie de Grenoble
- Marie-Odile Maire Sendoz, chargée d’étude et de recherche au centre Alain Savary (Ifé - ENS)
- Maria-Alice Medioni, responsable du Secteur Langues du Groupe français d’éducation nouvelle
- Laura Rakotomalala, psychologue, équipe multidisciplinaire sur le bilinguisme – Centre du Langage de l’hôpital Avicenne / Université Paris 13
- Anne-Caroline Jambaud, journaliste, membre du Conseil d’Administration de la Caravane des dix mots
- Nathalie Blanc, maitre de conférences en Sciences de l’éducation à l’ESPE-Lyon 1, laboratoire ICAR, Labex ASLAN
- Annemarie Dinvaut, enseignante - chercheur / maître de Conférences en Sciences du langage à l’Université d’Avignon et des pays du Vaucluse, Laboratoire Identité Culturelle, Textes et Théâtralité (ICTT)
- Christophe Chaillot, responsable du pôle coopération linguistique – Institut Français
- Cécile Maurin, professeure de français, coordinatrice RRS de la circonscription de Pont de-Chéruy (Isère)
Certains partenaires nous ont plus particulièrement accompagné dans cette aventure francophone. Merci à l’Institut international pour la francophonie de l’Université de Lyon et à BIIN.
Réduire
A quoi ça sert ?
Active et militante, la Caravane des dix mots a cherché à travers Onésime à proposer des outils qui permettent une meilleure appréhension de la diversité culturelle et linguistique et une meilleure compréhension de la francophonie par tous les citoyens, ou futurs citoyens, francophones afin qu’ils s’approprient cet espace de partage, de rencontres, de transformation sociale et d’actions citoyennes qu’est la francophonie.
En savoir +
C’est ambitieux ? Peut-être. Mais ce n’est pas tout ! La Caravane des dix mots vise à travers Onésime à :
- Favoriser la participation et la prise de parole grâce à des outils pédagogiques participatifs
- Favoriser une conception pluriculturelle de la langue française
- Sensibiliser à la diversité linguistique et reconnaître le patrimoine culturel de chacun
- Permettre à chacun de penser son rapport aux langues
Réduire
Et pour qui ?
Onésime s’adresse principalement aux professionnels de l’éducation : formelle ou non-formelle, enseignement du français et en français, ayant un public francophone ou apprenant qui s’intéressent aux questions de diversité culturelle et linguistique. Ces professionnels viendront trouver une information enrichissante sur la francophonie et sa diversité culturelle et linguistique, des ressources simples pour sensibiliser leurs publics, un espace de création de ressources pour les adapter aux enjeux et contextes qui leurs sont spécifiques ainsi qu’un espace d’échanges avec leurs pairs à l’international.
Mais Onésime s’adresse également aux curieux, aux francophones, aux futurs-francophones ou encore aux futurs partenaires !
Mais pour dire quoi finalement ?
Outil de communication et d’expression, notre langue partagée est avant tout cet outil de lien social qui nous permet de dialoguer, de nous comprendre mais également de percevoir nos divergences, nos différences, la diversité de nos imaginaires. Ouvrir des espaces d’expression et de création, c’est inviter chaque personne à participer à la vie culturelle et réaffirmer la compétence culturelle de toute personne humaine.
En savoir +
Sur notre planète, où l’Organisation Internationale de la Francophonie dénombre 274 millions de francophones, les statuts de la langue française divergent selon les territoires et les variations de la langue sont multiples. La langue française, langue vivante, ne cesse d’évoluer, de se métisser, de s’enrichir partout où elle est parlée et grâce à chacun de ses locuteurs. La Caravane des dix mots propose un « pas de côté » en vue de concevoir la francophonie avec la conviction que la langue française appartient à toutes celles et à tous ceux qui la parlent, et qui parlent plusieurs langues. Le français n’est pas une langue isolée, il est en contact constant avec de nombreuses langues, sur les territoires et dans les esprits plurilingues. Nous faisons ainsi la promotion d’une francophonie créative, multipolaire et citoyenne, respectueuse des droits culturels des peuples et des personnes.
L’affirmation de la compétence culturelle de chacun, la protection et la valorisation de la diversité des patrimoines culturels et linguistiques, l’hospitalité des langues : toutes ces valeurs sont nos moteurs pour agir et penser les projets. Aller à la pêche au sens des mots qui révèlent la créativité et la diversité de nos imaginaires, c’est aller avant tout à la rencontre de l’autre grâce à ce que nous avons en commun, une langue peut-être, le fait d’appartenir à l’humanité surtout.
Réduire
Onésime, c’est qui ça Onésime ?
C’est à Onésime Reclus, géographe barbu du XIXe siècle, que l’on doit un mot haut en couleurs et en significations : la francophonie. Alors qu’il invente ce terme en 1886, Onésime Reclus désigne alors comme francophones « tous ceux qui sont ou semblent être destinés à rester ou à devenir participants de notre langue ».
En savoir +
« A la royauté du français nous devons la moitié de notre colossale ignorance. Tous les hommes instruits de la Terre savent au moins deux idiomes, le leur et le nôtre ; nous, dans notre petit coin, nous ne lisons que nos livres et ce qu’on veut bien nous traduire. C’est pourquoi nous sommes en dehors du monde et de plus en plus dédaignés par lui. Quand le français aura cessé d’être le lien social, la langue politique, la voix générale, nous apprendrons les idiomes devenus à leur tour « universels », car sans doute il y en aura plusieurs, et nous y gagnerons de la science, de l’étendue d’esprit et plus d’amour pour notre français.
Comme nous espérons que l’idiome élégant dont nous avons hérité vivra longtemps un peu grâce à nous, beaucoup grâce à l’Afrique et au Canada, devant les grandes langues qui se partageront le monde, nos arrière-petits-fils auront pour devise : « Aimer les autres, adorer la sienne ! » »
Onésime Reclus, La France, l’Algérie et ses colonies, 1886
Réduire